Autour d'une claque

Hey les amis, mon ami Rockstar78 (oui oui, c'est un pseudo) nous fait découvrir sa première claque vidéoludique je vous laisse lire avec plaisir ce petit article bien sympa qui nous replonge dans cette grande période du jeu vidéo des années 90.

Pour mon premier article sur ce tout nouveau mais néanmoins prometteur blog, j'avais envie de prendre une claque, ou plutôt de revivre une claque que j'ai prise il y a bien longtemps.

Attention, je ne parle pas ici de la vulgaire claque qu'une maman agacée donne hâtivement et maladroitement à son enfant qui aurait été trop insolent, non, je parle bien d'une claque vidéoludique.

De nos jours, nous autres joueurs ne recevons plus de claques, ou si peu... D'ailleurs les jeunes joueurs ne savent plus ce que c'est qu'une bonne claque. Les générations actuelles de consoles se suivent et se ressemblent au final, on a bien quelques cheveux de plus sur la tête de Lara Croft, une toison un peu plus fournie sur le torse de Donkey Kong, un rendu d'eau qui coule un peu plus réaliste sur tel jeu, un champ visuel un peu plus étendu dans tel autre jeu, mais pas de quoi non plus recevoir une bonne claque.

Moi, ma première claque, si je me souviens bien, oh c'était une petite claque et ce n'est pas la plus mémorable mais bon... on se souvient probablement toujours de la première. J'avais une NES et j'ai pris une petite claque visuelle quand j'ai vu les premiers jeux Megadrive débarquer chez nous. Je ne sais pas pourquoi, je me souviens surtout de deux jeux :

• Altered Beast, qui n'est pas un grand jeu car bien trop poussif, et franchement pas très joli par rapport à ce qui s'est fait ensuite sur le même support, mais quand même, comparé à un titre NES, les sprites étaient énormes.
• Strider, bien plus impressionnant, j'y ai peu joué, voire pas du tout, mais je me souviens bien de ces graphismes impressionnants pour l'époque et de ce personnage qui s'accrochait partout et qui donnait des coups de... je ne sais quoi d'ailleurs... mais l'action avait l'air trépidante, le personnage rapide, ça bougeait et c'était bien plus joli que ce qui existait sur ma pauvre NES

C'était donc l'époque où, d'une génération de console à une autre (en l’occurrence le passage de la génération 8 bits à la génération 16 bits), on voyait bien les différences graphiques, mais aussi sonores.

Alors finalement je n'ai pas eu de Megadrive, j'ai attendu la SNES. Et c'est au moment de la sortie de cette dernière que j'ai pris la plus grosse claque de ma vie, une baffe phénoménale ! Je me souviens que la sortie en France de la console au printemps 1992 (j'avais donc 14 ans) était accompagnée de la sortie simultanée ou quasi-simultanée de 5 jeux : Super Mario World tout d'abord, qui était vendu en bundle avec la console, Super R-Type, Super Tennis, Super Soccer (et oui, tout était « super » à l'époque!), et F-Zero. Super Mario World était très beau, et très bon, c'est sûr, mais c'est bien F-Zero qui m'a foutu cette claque monumentale dont je me souviens encore aujourd'hui !

Imaginez, c'était mon premier contact avec le fameux Mode 7 propre à la Super Nintendo, un truc qui faisait qu'on avait l'impression de jouer en 3D (alors qu'en fait ça n'en était pas) ; un truc qui faisait que sur le circuit en plein milieu de la course, notre bolide pouvait être percuté, valdingué et se retrouver à aller à contre-sens sur le circuit (ça peut paraître risible aujourd'hui mais c'était bien inédit à l'époque!) ; un truc qui n’existait pas avant, pas même sur Megadrive, et encore moins sur NES bien sûr ! Et dans F-Zero, pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas on pilote une sorte de bolide futuriste sur coussin électromagnétique qui peut aller à plus de 500km/h, avec parfois des pointes à plus de 900km/h ! Et bien ce sont cette impression de vitesse bien réelle, inédite dans un jeu vidéo (et inégalée à ce jour, j'ose le dire!), et cet incroyable Mode 7, lui aussi encore inédit à cette époque, qui font que quand j'ai essayé ce titre au supermarché du coin, j'ai pris la plus grosse claque de ma vie... Je me souviens encore que je suis ressorti du magasin le cheveu ébouriffé, l’œil hagard mais néanmoins porteur d'une étincelle de bonheur, et la joue encore toute rouge de la claque que je venais de prendre. Je vous souhaite d'un jour prendre la même !